Je veux vivre d’amour et de paix. J’en peux plus de toute cette colère. J’veux plus qu’on me raconte des cracks, j’veux plus qu’on m’entube, j’veux plus sentir cette brûlure dans ma poitrine.
Ca doit être pour ça que j’ai rencontré Popette. Je ne sais pas trop comment, ni pourquoi, mais ça me calme. Et en même temps, du coup, je ne sais trop comment, ni pourquoi, par moments, ça me lance sur une peur qui peut être insoutenable, irrespirable, totalement invivable.
J’ai besoin que le monde entier moi-même compris me fiche ma paix royale.
J’ai enfin trouvé non seulement quelqu’un avec qui je peux être juste moi-même, à chaque instant, tel quel, mais encore, faire l’amour dans une osmose parfaite, me taper des barres de rigolade au p’tit matin, quelqu’un qui me voit tel que je suis jusque dans mon âme et qui m’aime, et par dessus tout, quelqu’un de vraiment gentil, quelqu’un avec qui, je le sais, tout se passera bien quoi qu’il se passe.
J’ai du mal à croire que ça m’arrive, que ça ne m’échappera pas, comme ça, pour un oui pour un non, j’ai du mal à croire qu’elle existe vraiment, cette personne, et si ce n’était qu’un personnage que j’imaginais ?
À Paris, cette fin avril, j’ai senti pour la première fois, avec une intensité indubitable, que nous étions inatteignables, indestructibles.
Le bien de dingue que ça m’a fait… Même le smog et la pollution émotionnelle qui règnent sur Paris n’y pouvait rien. J’étais bien. Non que la sensation m’ait quittée. Mais c’était une première !
Et j’adore les premières, moi… :o)
Ah, Paris…! Le Gars m’y a emmené pour voir Soeurette pour nos deux anniv’s respectifs. Je ne m’attendais pas à me sentir si bien à Paris. J’étais si heureuse de le quitter pour découvrir les bienfaits de la Nature… Rien que tous le stress des gens, là bas… Ça aurait dû me fatiguer, pour le moins. Mais rien. Que dalle. J’avais l’impression qu’avec Le Gars, là, je pourrais me sentir bien même aux Enfers. Même si La Grande Guerre nous tombait dessus. Je pourrais me sentir aimée et en sécurité, avec lui. Quoi qu’il arrive.
C’est le moment où la série web a pu commencer. C’est fou, j’ai l’impression de m’être préparée toute ma vie à vivre ces instants avec lui, maintenant.
Et en même temps, ce n’est encore qu’une pousse, notre Amour, on peut pas savoir, ça m’fiche des trouilles chaque fois qu’il en a une. La trouille qu’il se barre, comme ça, pour un oui pour un non.
Je suis assez bonne avec les trouilles maintenant. Je me laisse pas aller à celles liées à des expériences passées. Ni à aucune trouille irraisonnée. Et je sais les déceler dans l’instant. Il n’empêche que c’est toujours une sensation désagréable…
Parce que bon, quand même, à côté de ça, absolument chaque instant que Le Gars et moi avons passés ensemble a été un régal intercosmique, integalactique et intersidéral !
Je n’ai jamais, ô grand jamais pu être moi même pleinement et entièrement comme je le suis avec lui. Je me surprends moi-même. Les voix qui sortent de moi me surprennent. Mes sensations quand on fait l’amour me surprennent. Nos fous-rires. Notre compréhension l’un de l’autre. L’intimité qui nous lie, de plus en plus fort. L’impression d’être entièrement en phase avec lui, à absolument tous les niveaux même ceux qui dépassent notre conscient.
Et puis bon, c’est quand même étrange, j’en ai rêvé un an et demi avant de le rencontrer… Un rêve encore très vivace, je me souviens bien de ce visage que je ne connaissais ni d’Ève ni d’Adam. Paraît qu’c’est physiquement impossible. Mais bon. Ça fait quand même un drôle d’effet, quand Le Gars il te fait sa tête de rêve.
Je sens venir, tant et tant. Je ne peux même pas imaginer… Et ça me met dans une espèce d’euphorie… De Ouffe !
Moi, où qu’on aille, j’les kiffe Popette & Le Gars.
On se marre bien, on bouffe bien et on se fait de gros câlins.
C’est Nous.
La Meute des Trois.